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Morts de personnages en série : Comment préserver sa santé mentale avec humour

Comme le dit si bien Goldman, nous vivons notre vie par procuration. Alors personnellement ce n’est pas en donnant à manger aux moineaux et aux pigeons, mais plutôt en regardant mes héroïnes préférées. Mais voilà, je me rends compte que ça finit par me faire plus de mal que de bien. Ma santé mentale est mise à rude épreuve. 

Pourquoi nos personnages préférés partent-ils ?

Vous ne le savez peut-être pas, mais je suis une grande fan de Carrie Bradshaw. Sa façon de prendre la vie à bras le corps, une paire de Manolo aux pieds me fascinent. J’adore me prélasser dans mon canapé et regarder ses aventures. 

En règle générale,  j’adore regarder des séries. C’est donc en toute logique que j’ai décidé de regarder les nouvelles aventures de Carrie et ses copines : And just like that ! 

Mais dès le premier épisode, le LA était donné. Ils ont tué Mr Big !!!! J’ai cru que c’était mon époux à moi qui venait de succomber à une crise cardiaque. Pourquoi les scénaristes passent leur temps à tuer nos personnages préférés. C’est censé être un moment de détente, pas une angoisse. 

Depuis la mort tragique de Mike Delfino ou celle du Docteur Mamour, je comprends bien que les scénaristes jouent avec ma santé mentale. Il faut systématiquement ajouter du tragique, mais pourquoi ??

Je me retrouve toujours en larmes devant ma télé, comme une imbécile. Nous vivons avec ces personnages, nous connaissons leurs secrets. C’est intime ça !!!!!

En faisant des recherches sur internet, j’ai découvert que notre cerveau n’aimait pas l’idée que tout avait une fin. L’écrivain de Game of Thrones déclarait que tuer les héros permettait aux spectateurs de s’engager émotionnellement dans son histoire. Nous avons tendance à être fascinés par cette peur de l’inconnue et à la réaction des survivants. Il est tellement plus facile de deviner le bonheur que d’être surpris par le malheur qui nous ramène dans une certaine réalité. 

Mais le but des romans et des séries n’est-il pas de nous abandonner loin de notre quotidien ? 

Puis bon, Game of Thrones et longévité des personnages on repassera. Cependant quand il s’agit de ressusciter Jon Snow, là finalement on veut bien passer outre les grands principes. 

Pourquoi cela affecte notre santé mentale ?

Les meilleurs partent toujours les premiers ! Alors pourquoi ne pas les tuer de suite. Cela flatte notre égo, nous aimons les meilleurs personnages. Cela nous permet également de nous faire réaliser que tout a une fin. 

Même si rien ne prédestinait une telle tragédie. Certains partent du postulat que tuer nos héros permettrait de souligner que ceux qu’on pensait faibles pouvaient eux aussi renverser la vapeur et que rien n’était définitif. Comme si nous étions responsables de leurs échecs en sociabilité !

De ce que je comprends, c’est que les auteurs jouent avec nous et nos émotions. Ils nous manipulent !!!! Mais pensent-ils à notre santé mentale ? 

La vie est difficile, et notre exutoire est une machination pour nous montrer que le faible peut triompher ou que ton cerveau est un grand malade adepte des émotions tragiques. 

Billy (Ally McBeal), Dr Mamour et Glamour (Grey’s anatomy), Rob Stark (GOT), Mr Big (Sex and the City), Mike Delfino (Desperate Housewives, Prudence Halliwell (Charmed) et tant d’autres… Vous avez été sacrifiés par sadisme. 

Comment se justifient les auteurs !

Certains auteurs ont déclaré avoir ressenti une profonde tristesse lors de la mort de leur personnage. Mais malheureusement, c’est un reflet réel de la vie et nous sommes obligés d’en passer par là. Ces gens ont des soucis psychologiques !! 

Pour certains, ils ont éprouvé une certaine jouissance. L’histoire va prendre une toute autre tournure. Les survivants vont devoir sortir de leur zone de confort. 

Mais c’est en écrivant ces mots que je comprends que toutes ces personnes ne nous souhaitent pas directement du mal. Mais écrire, imaginer des histoires et les mettre sur papier sont leur thérapie. C’est ce qui leur fait du bien. Ils chassent leurs démons et nous ne sommes que des dommages collatéraux. 

Mais notre santé mentale dans tout ça ? Est-ce un reflet que notre société souffre ? 

Je pense que je vais devoir prendre sur moi et me détacher de mes personnages préférés. Sinon, je vais finir dépressive ! Goldman avait raison, vivre sa vie par procuration devant son poste de télévision finit par nous brouiller le cerveau. 

Alors comment regarder une série et apaiser notre santé mentale ?

A titre purement personnel, j’ai décidé que regarder la télévision devait être un pur moment de détente et de divertissement. Donc je suis devenue plus sélective dans mes choix. Et surtout, je fais comprendre à mon cerveau que NON Mike Delfino n’existe PAS !!! L’hôpital du coin ne vit pas les mêmes aventures que le Grey Sloan Memorial Hospital. Rien que le nom déjà !! 

J’adore retomber dans l’adolescence en regardant la série “Mes premières fois”. Jeff est nettement moins euphorique, surtout avec Soraya pas loin. 

Puis, j’apprends à voir les choses différemment. Franchement, je suis tellement mieux devant mon canapé avec mes popcorns sucrés, qu’au moyen âge en train de faire front pour un trône en métal bourré d’épées. Il doit être d’un inconfort ce machin ! Niveau charge mentale je suis au max, alors avec 7 royaumes à gérer, laissez tomber.

Et mysteria Lane ? On n’est pas mieux dans notre lit, qu’être entouré de voisins psychopathes et amateurs de ragots destructeurs ? 

A présent, je me dis que oui, ces séries ont fait du mal. Mais en réalité, c’est surtout nous qui nous nous faisions du mal ! 

Elles nous montrent juste que notre vie n’est pas toujours facile, mais qu’elle est quand même plus simple à vivre. 

Carrie Bradshaw nous prouve que la vie est dure par moment, mais qu’avec une bonne paire de chaussures, on peut tout affronter. 

Les Desperates Housewives, ont montré qu’une vraie bande d’amies valent mieux que tout le reste. 

Jon Snow nous apprend que si tu es vraiment le sexy boy d’une série, ils te feront pas de mal. Donc no stress, on peut baver tranquillement. 

Murder, est la preuve que j’ai bien fait de ne pas avoir choisi la fac de droit. 

Il est révolu le temps où je vivais ma vie par procuration 😉 

Zoé

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