Je suis maman de 3 enfants, j’ai une belle fille, et vu l’accouchement que je viens de vivre, je n’ai aucunement envie d’un autre enfant. C’est pourquoi, j’ai parlé ligature des trompes avec ma sage-femme.
Ligature des trompes, bonne ou mauvaise idée ?
J’ai toujours été quelqu’un d’extrême dans mes choix les plus cruciaux. Je ne fais pas dans la demie mesure. C’est ainsi que j’ai demandé conseil à ma sage-femme sur un éventuel ligaturage de trompes.
Il est évident que je ne souhaite pas avoir d’autres enfants et je pense que Jeff non plus. Alors pourquoi continuer à être fertile et prendre le risque de revivre tout cela. Ma décision est ferme, je ne veux pas d’autres enfants.
Mais ma sage-femme a appuyé sur un point, c’est de ne plus avoir d’enfants que je souhaite, pas subir une nouvelle intervention visant à retirer une part de ma féminité. Intervention qui ne serait pas sans conséquence sur moi.
Et là, je repense à Lynette Scavo* qui demande à Tom de faire une vasectomie. Tom a bien évidemment refusé tout en acceptant de ne plus avoir de bébés. Je me rappelle avoir été à fond derrière Lynette, mais aujourd’hui, je me mets à la place de Tom. Ai-je vraiment envie d’être aussi radicale ?
*Si vous n’avez pas regardé Desperate Housewives, vous êtes en incapacité de comprendre la transposition précédente.
En quoi consiste la ligature des trompes ?
La ligature des trompes consiste à empêcher l’ovule de passer de l’ovaire vers la trompe de Fallope, là où il peut entrer en contact avec les spermatozoïdes et être fécondé.
Mais cette intervention n’est pas sans risques. Elle peut entraîner des lésions de l’intestin ou de la vessie, ou même des lésions des vaisseaux sanguins. Elle peut aussi créer des douleurs au niveau du plancher pelvien ou de l’abdomen, ou une infection au niveau des trompes de Fallope.
Mais en prime, il existe 0.8% de chance de retomber enceinte après. Alors vous me direz que ce pourcentage est très faible, mais je vous rappelle que Jeff et moi sommes les patients 0 de la gémellité dans nos 2 familles et qu’aucun de mes 3 enfants n’a mon groupe sanguin. Donc moi et les faibles pourcentages on repassera.
Et pourquoi pas une vasectomie ?
Suite à la prise de renseignements, j’ai décidé d’en parler à Jeff afin d’avoir son avis sur la question. Car même si cela concerne mon utérus, c’est avec lui que j’ai choisi de procréer.
J’ai pu voir son visage très confus. Un coup agacé par ma nouvelle lubie, un coup peiné de voir que je peux stresser par l’arrivée d’un ultime membre dans la famille. Mais surtout ennuyer car à tout moment le débat pouvait changer d’horizon. Ce qui bien évidemment se passa…
Ma sage-femme m’a dit que la vasectomie était moins abrasive. Et là, je me suis sentie dans la peau de Lynette. Il veut encore des enfants lui ? Mais avec qui ?
Il serait prêt à refaire encore une fois sa vie ?
Il pourra toujours trouver moins cher que moi mais certainement pas plus belle ahahaha !
Nous nous sommes surpris à nous disputer alors que nous étions en accord parfait. Ni l’un, ni l’autre ne souhaite avoir un autre enfant, et nous sommes très mitigés sur le fait d’en arriver à un tel extrême.
Vous l’aurez compris, la ligature des trompes n’est pas pour tout de suite et je suis bonne pour l’alarme pilule quotidienne. Et oui, les choses irréversibles sont des décisions très difficiles à prendre. Il existe une grande différence entre ne plus VOULOIR et ne plus POUVOIR.