Qui dit fin de l’année, dit fête de l’école et surtout Kermesse. Ce moment très attendu par les enfants et nettement moins par les parents.
Je déclare donc ouvert le moment de préparer des gâteaux salés et sucrés et de tenir un stand !
Une fin d’année scolaire, ça se prépare
S’il y a bien un événement auquel aucun parent ne peut échapper, c’est la Kermesse. Cet événement marque la fin de l’année scolaire et le lancement des vacances d’été. Je ne sais pas chez vous, mais ici c’est sujet à la surexcitation. Théo ne cesse de nous parler de cette sauterie géante entre enfants. Cela engendre des parents au bord de la crise de nerfs.
Pour ma part, les préparatifs de la kermesse sont une réelle crise d’angoisse. Car il est vrai que les parents s’ennuient, donc on nous demande de tenir un stand, de faire des mets sécables sucrés ET salés. Et pour conclure, de devenir expert comptable en anticipant le nombre de tickets qu’il nous faut en collation
et en jeux.
Coût total de l’opération : 3 boîtes de prozac et un chèque en moins.
Mais qu’est ce qu’on ne ferait pas pour nos enfants chéris ?!
L’année dernière, bien qu’enceinte de jumelles, j’avais tenu un stand et Jeff aussi. Mais cette année, l’homme a trouvé la faille dans le système. La kermesse étant pile à l’heure du goûter, suivie de la micro sieste avant le bain, le repas du soir et le couché. Jeff a décidé de se sacrifier et de me laisser la lourde tâche de mener Théo, jouer à la pêche à la ligne avec ses copains.
Je l’ai toujours dit, son sens du sacrifice le perdra.
La kermesse, un mix parfait entre “Grease” et “Cloverfield”
Le d-day est enfin arrivé ! Les enfants se transforment en des copies conformes de Chucky. Moi, je cours partout telle une cinglée avec mon cake aux olives et mon gâteau au chocolat préparation alsa. Je sais, Shame on me.
Certains parents, les fameux parents parfaits, ont eu la grande idée de faire des salades et du taboulé. Qui mange des salades à la kermesse ? D’autant plus que personne n’a pensé aux couverts et assiettes. Mais bon, on applaudit l’idée.
La cours de l’école voit arriver des enfants qui dansent et qui chantent comme si les Roses et le gang des T-Birds s’étaient à nouveau réunis. Les jeux se suivent, les jouets fièrement gagnés par les enfants sont montrés à la vue de tous. J’ai tendance à avoir un regard tendre face à ça. Voir les enfants rire et jouer comme jamais. Mais tel un film annonçant la fin de monde, quand vient l’heure de faire la queue pour le jeu de massacre ou le coin food, les enfants deviennent des aliens près à détruire la terre.
Mais s’il y a bien une chose que je trouve amusante, c’est de voir ces petits humains dans leur milieu naturel. Écouter leur conversation sur la dernière évolution de leurs pokémons préférés. D’enfin savoir qui de Peter Parker ou de Miles Morales est le meilleur spider-man de tous les temps. C’est à la kermesse qu’on voit comme nos enfants ont grandi. Ils parlent au corps éducatif de l’école comme s’ils faisaient partie de leur famille. Ils ont leur propre sujet de discussion.
Quand la kermesse nous renvoie au temps qui passe
J’ai beau râler à l’idée de devoir faire semblant d’apprécier certains parents et de courir partout telle une hystérique. J’admets que les kermesses me rendent nostalgique.
Certes, je ne vis que ma troisième fin d’année scolaire de ma vie de maman. Mais elle me montre que le temps passe vite.
Avant-hier il naissait, hier il faisait son premier jour d’école et aujourd’hui il se prépare à apprendre à lire et écrire. Demain, il aura sa propre vie comme j’ai eu la mienne.
C’est assise sur mon banc en papotant avec mon mal de dos que je me suis rendue compte que toutes ces années qui étaient passées et de ce que j’avais vécu. J’étais dans ma vie d’adulte : un travail, un conjoint, une maison, des enfants, un travail et surtout des factures.
En un claquement de cils, je suis passée d’enfant attendant la kermesse avec impatience à une adulte au bord de la crise de nerfs à l’idée d’y mener mon bébé.
Whooooau ! Mais que s’est-il passé entre temps ?
La morale de l’histoire …
Je peux râler jusqu’à demain, mais en rentrant à la maison, les bras chargés de jouets inutiles et voyant le large sourire de mon fils, j’ai compris.
J’ai compris que c’était la satisfaction d’avoir vécu ce moment de bonheur. Ce moment que chaque maman apprécie; celui où nos enfants sont heureux et où nous aussi. Nous sommes satisfaites du travail accompli, de cette sensation de ne pas avoir échoué dans notre rôle. Même si nous avons eu envie d’étrangler la maîtresse à plusieurs reprises durant l’année, on la regarde avec bienveillance et respect.
Comme toutes wonder mamans, j’ai mon gang de copines, et on se dit que cette année partagée ensemble était quand même sympa.
Une kermesse c’est le temps qui passe, c’est la joie des enfants, mais c’est aussi le moment où les parents se disent que l’année qui s’achève fut une belle année réussie.
Mais bon, c’est bien tout ça, mais il me reste le bain des jumelles et de Théo et le repas à faire ! Ce n’est pas en juin que je ne ferai RIEN…