Et si on parlait soutien gorge? En lisant un article sur la “polémique” que peut représenter le “no bra” ou “free the nipples”, je me suis interrogée sur mon corps.
Pourquoi je continue encore à porter des soutiens gorge alors que la tendance est plutôt à l’inverse? Suis-je démodée? Mais surtout quel est l’impact sur ma santé?
Le témoignage de Pauline
J’en ai donc discuté avec Pauline, qui devinez quoi s’y est mise elle aussi ! Après la crise de la quarantaine de son cher et tendre, Pauline a décidé de s’offrir une deuxième jeunesse et je cite “de s’émanciper des codes que lui impose le patriarcat” !
Elle m’a donc expliqué qu’au début elle avait fait ça comme ça pour tester, voir si elle se sentait à l’aise. Elle a d’abord commencé chez elle le week-end, puis plus les week-end passaient et plus c’était difficile pour elle de remettre ses soutiens gorge qui la serrent, l’empêchent parfois de respirer et surtout lui tirent sur le dos et les épaules.
Depuis petite, elle avait toujours entendu dire que ce n’était pas bon de ne pas porter de soutien gorge, que ses seins allaient tomber et qu’il était même conseillé de dormir avec !
Une véritable experte en “no bra”
“Je pense que les personnes qui nous disaient tout ça n’ont jamais porté de soutien gorge !! Sérieusement, il n’y a rien de plus inconfortable qu’une armature qui te transperce le cœur toute la journée !
D’autant que je me suis bien renseignée sur le sujet. A l’inverse le no bra a beaucoup d’avantages ! Il aide même à prévenir du cancer du sein en permettant d’améliorer la circulation lymphatique.”
Face à son expérience et expertise sur le sujet, je dois dire que j’ai été plutôt convaincue. Il n’est pas exclu que j’essaye quand j’aurais accouché. 😉
En attendant je peux déjà abandonner les armatures pour des brassières ou des tops de grossesse !
Si vous souhaitez en savoir plus sur le no bra et comment l’adopter : c’est ici
La morale de l’histoire
Et oui Zoé, depuis le confinement le “no bra” a été mis sur le devant de la scène. Bien plus qu’une simple tendance c’est également un signe d’émancipation de la femme !
Parlons santé ! Quels sont les avantages du “no bra” ?
– Le Maintien : Contrairement aux idées reçues, le soutien-gorge n’a aucun effet sur le maintien de votre poitrine. C’est le poids de celle-ci et la qualité de la peau qui sont responsables de son relâchement, ainsi que votre posture. En réalité, la poitrine est composée de ce que l’on appelle « les ligaments de Cooper« , responsables du maintien et de la fermeté. C’est en laissant les seins libres, sous l’effet de l’apesanteur que les tissus fibreux et les ligaments de cooper se renforcent et améliorent l’élasticité des tissus, agissant ainsi sur le maintien naturel de la poitrine.
Malheureusement, si tous ces petits ligaments ne travaillent pas, ils s’affaiblissent et perdent en efficacité. Selon une étude, les femmes ne portant plus de soutien-gorge gagneraient en moyenne une remontée des mamelons de 7 mm par an.
– Les Douleurs : Le soutien-gorge peut aussi être à l’origine de douleurs dorsales, musculaires, et aggraver celles qui existent déjà. Lorsqu’il est trop serré, votre soutien-gorge comprime la poitrine et bloque la respiration.
Le port du soutien-gorge entraîne également des désagréments sur le squelette et l’innervation (correspondant à l’activité propre à tous les éléments et tissus nerveux), en particulier au niveau du thorax, des épaules et du cou. Douleurs cervicales, dorsales, costales voire problèmes respiratoires peuvent apparaître après des années de port du soutien-gorge.
Le port du soutien-gorge peut aussi provoquer des rougeurs causées par la pression des armatures, des traces sur les épaules causées par les bretelles ou encore l’attache. Sans oublier les tissus synthétiques qui peuvent irriter et démanger.– Les variations de la taille de la poitrine : Au cours du cycle féminin le volume des seins varie naturellement. Or la taille de votre soutien-gorge reste la même. Lorsque les seins prennent du volume, le phénomène de compression augmente, provoquant ainsi une augmentation de la température des tissus mammaires. Une augmentation de la température qui joue un rôle dans l’apparition des kystes mammaires.
– Libérer les toxines : La compression de votre soutien-gorge bloque également la circulation lymphatique; les déchets contenus dans la lymphe restent bloqués au niveau de la poitrine, dans les cellules graisseuses. Libérer les toxines de sa poitrine via un massage régulier (sauf si vous avez un cancer du sein) et via le non port de soutien-gorge peut aider à prévenir l’apparition de pathologies sur cette zone (kystes, fibrome, tumeur…). Et notamment parce que vous en prendrez davantage soin.
Le lâcher-prise : Ne plus vouloir se conformer au soutien-gorge qui va vous donner la forme, la hauteur, le volume qu’il faudrait. Se libérer d’une certaine forme de pression sociale. Ne plus subir cet étranger quand vous transpirez, quand vous faites un sprint pour arriver à l’heure à un RDV, quand vous galérez à l’enfiler ou l’enlever dans le rush.