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Pré-éclampsie et crise d’éclampsie

Comme je vous le disais précédemment, à la fin de ma grossesse j’ai appris que j’étais atteinte d’éclampsie. Et c’est à moment très précis de ma vie que sans me rendre compte, j’ai failli mourir…

AVC et crise d’éclampsie

Je suis seule dans ma chambre d’hôpital, le soir j’avais mon resto entre girls. Mais la vie en a décidé autrement. 

Nous sommes mercredi soir, je maigris à vue d’œil, je ne comprends pas trop ce qui se passe mais je stresse. Je n’ai pas le droit aux visites car le covid est toujours présent. On l’avait presque oublié celui-là !! 

Jeff, doit courir entre l’hôpital, les enfants à gérer et arriver à dormir. Mais je suis du genre à voir la vie en rose et mon verre toujours à moitié plein. 

Le repas de ce soir est plutôt bon, je dévore ça à une vitesse folle. 

Puis, une migraine survient, en même temps je ne fais que pleurer, donc je demande du doliprane. 

Maintenant c’est la nausée, mon dieu entre les filles qui me détruisent l’estomac, le stress, et en prime le fait que j’ai mangé comme si c’était mon dernier repas, je finis par aller vomir mes tripes au wc. 

Il est 1h du matin, je n’arrive pas à dormir, entre les nausées, la barre dans le dos (certainement dû à une mauvaise position dans le lit), et la migraine. 

Rester femme jusqu’au bout de l’éclampsie

Mais une femme reste une femme, je m’ennuie, il m’est impossible de dormir, donc qu’est ce que je décide de faire ?????? Je vous le donne en mille… de m’épiler !

Mais vers 3h du matin, malgré des jambes ultra douce et un maillot parfait, je vomis toujours. 

Je décide, ENFIN, de sonner !

La sage femme, toujours souriante, prend ma tension et là elle me dit : vous avez 19 ! je lui déclare mes symptômes les uns après les autres. 

Et là, malgré le masque, je vois son visage. Celui d’une jeune sage femme qui se dit “putain de merde, pourquoi ça m’arrive à moi, ce soir, à 3h du matin”.

Mais Jeff en est témoin, je suis la femme la plus perchée du monde quand il s’agit de moi.

Salle de réanimation à 3h du matin !

Me voilà en fauteuil roulant, le personnel soignant ne disant rien, dans la salle de réanimation à côté des salles de naissance. Mais bon, 3h du mat, myope comme personne, je ne capte pas l’affaire.

Je vois tout plein de médecins me faire des branchements et me regarder avec pitié. Il est 7h du matin, je crée de la complicité avec l’infirmière et on plaisante quand je finis par lui demander « concrètement et sans me mentir, qu’est ce qui se passe ?

Elle me regarde, et là le verdict tombe. 

“Vous avec un accident cardio vasculaire violent, votre bilan sanguin est très mauvais et vos organes cessent de fonctionner les uns après les autres en raison du placenta de votre seconde fille qui ne fonctionne plus. Nous vous avons préparé pour vous accoucher en urgences, mais votre état ne le permet pas et le gynécologue de garde ne veut pas prendre cette responsabilité”.

Vous l’aurez compris, j’étais en train de m’épiler le maillot sachant que je suis coincée dans un hôpital, alors que clairement j’étais en train de mourir. 

J’ai sorti ma plus jolie tête dégoutée et je lui ai répondu « oh pauvre ! C’est tendu là ». 

Le cardiologue est venu me voir et m’a dit qu’il allait prendre le relai avec mes deux gynécologues et que tous les 4 on allait s’en sortir. 

C’est ainsi que ce jour-là à 14h, mon gynécologue est venu m’annoncer ma césarienne en urgence. 

Zoé

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