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Dysphorie du genre : Quand l’adolescence joue au jeu des identités

Cette semaine Jeff le magnifique part en formation. Une semaine, seule à la tête de la tribu. Des nourrissons je peux gérer, un petit mec de 5 ans aussi mais une ado !!!! Merci Jeff du cadeau. Mais j’étais très loin de m’imaginer que le thème de la semaine serait la dysphorie de genre.. 

Changer de sexe : effet de mode ou réel mal être ?

Soraya est très sympa comme belle-fille mais alors l’adolescence ne lui réussit pas du tout. Entre les sauts d’humeur et la tronche de longueur de journée. Et cette manie qu’ont les ados de penser que nous sommes nés à 30 ans. Genre, nous ne pouvons pas comprendre car nous n’avons pas vécu cette phase de la vie. Ça m’horripile. Je ne ressemble pas à Benjamin Button !!!!!!!

Mais, la voyant comme toujours remontée comme un cou-cou, je me décide à lui poser la question qu’on finit par toujours regretter… “Qu’est ce qui ne va pas ?”. 

Et là, j’ai eu enfin la thématique qui allait bouleverser ma semaine : une de ses meilleures amies leur a parlé de son envie de changer de sexe. Ce qui se nomme en terme médical la dysphorie de genre. 

Sa famille est absolument contre, mais elle a 16 ans et elle pense pouvoir faire ses propres choix à l’aube de la majorité. 

J’ai du rester 20 minutes avec une tête effarée devant son récit. Cette semaine est-elle une mise à l’épreuve ? Jeff, reviens vite par pitié. 

Soraya voit tous les jours son amie au plus mal et me demande conseil. Mais que répondre. Le problème est multiple. Changer de sexe, avoir sa famille contre soi, des amis mitigés face à cela. 

Ce que j’ai répondu à Soraya ne tient qu’à moi, mais je ne pense pas que tourner le dos à une personne qui vous fait part de son mal être soit la chose la plus intelligente à faire. Il existe des personnes qui ne sont pas nées dans le bon corps et la médecine d’aujourd’hui permet d’y remédier. 

Cependant, prendre une décision définitive alors qu’à l’adolescence nous sommes dans une période transitoire est très délicat. Mais un accompagnement psychologique est mis en place dans ce cas de figure pour déterminer la réelle nature de cette volonté.

Est-ce un mal être lié à l’adolescence et toutes ses péripéties ou un mal la ronge. 

Comment j’ai vécu la dysphorie du genre

Je me suis mise à raconter à Soraya que lorsque je suis entrée dans l’adolescence j’ai eu une grosse période où je voulais être un garçon. Il était hors de question de me vêtir autrement qu’avec des habits de mecs. J’imitais leur démarche, j’étais une pro de la ligue 1. Il était impensable de me voir dans une tenue féminine.

Alors que quelques années auparavant, je faisais défiler mes barbies ou empruntais les talons et le rouge à lèvres de ma mère. Cette phase a duré des années. Les garçons étaient mes potes et les filles de pauvres pimbeches. 

Mais le fond du problème, c’était que j’étais souvent rejeté par mon groupe de pseudos copines. Alors, je me suis trouvé un exutoire, où j’étais à l’aise. 

Aujourd’hui, je suis prête à me sous alimenter pour un sac de luxe. Nous sommes très loin du garçon manqué. Si j’étais allée au bout du processus, j’aurais fait une bêtise. Mais je suis certaine que les médecins m’auraient arrétés à temps (enfin j’espère !).

En revanche, certains ne dépassent pas ce cap et font le choix de devenir une autre personne. Une personne qui leur ressemble davantage. 

Soraya m’écoutait attentivement en essayant de comprendre quelle était la réelle motivation de son amie. 

Je lui ai également parlé des effets de mode. Avec les réseaux sociaux et la souffrance des ados, beaucoup sont près à s’oublier pour faire partie des populaires et se faire remarquer. 

Si son amie doit devenir un garçon, elle finira par le devenir et se sentira mieux. Si le problème est ailleurs et plus profond, des personnes spécialisées l’aideront. Mais dans tous les cas, on ne tourne jamais le dos à ses proches quand ils appellent à l’aide ou “changent”. 

Zoé

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